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Tournesols obtenus par mutagénèse Trois « faucheurs volontaires » condamnés en appel

Orléans, 25 juin 2014 (AFP) - La cour d'appel d'Orléans a condamné mardi trois « faucheurs volontaires » qui avaient détruit, le 24 juillet 2010, deux parcelles de tournesol expérimental à Saint-Branchs et Sorigny (Indre-et-Loire), a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

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Les trois hommes ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis. Ils devront également s'acquitter solidairement de 7.000 euros de dommages et intérêts envers les propriétaires des champs.

En première instance, à Tours, seuls deux des trois faucheurs poursuivis avaient été condamnés, le troisième ayant bénéficié d'une relaxe. A l'audience, le 9 avril dernier, l'avocat général de la cour d'appel avait réclamé trois mois de prison avec sursis et 500 euros d'amende contre les trois « faucheurs volontaires ». En première instance, en mars 2013, deux faucheurs avaient été condamnés à trois mois de prison avec sursis et 5.000 euros de dommages et intérêts pour avoir détruit une parcelle de 6.000 m2 de tournesol à Saint-Branchs ainsi qu'une autre parcelle de 150 m2 à Sorigny. Un troisième prévenu avait été relaxé. Le ministère public, comme les faucheurs, avaient fait appel.

Les plants incriminés étaient des tournesols résistant à une variété d'herbicide, produits par les firmes Pioneer et Caussade, et cultivés dans le cadre d'une expérimentation. Ces plantes sont obtenues par mutagénèse, c'est-à-dire par la sélection de gènes mutants, et non par transgénèse (introduction d'un nouveau gène). Elles sont exclues du champ d'application de la directive européenne sur les Ogm, mais les faucheurs jugent ces deux techniques aussi dangereuses l'une que l'autre.

L'an dernier, les variétés de tournesol obtenues par mutagénèse occupaient environ un tiers des surfaces consacrées à cet oléagineux en France, soit 200.000 ha, contre 30.000 ha en 2010, et la même accélération s'amorce pour le colza, avec environ 15.000 hectares cultivés l'an dernier, soit dix fois plus qu'en 2012, selon les « faucheurs volontaires ». 

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